Une toiture végétale chez soi ?

Une toiture végétale chez soi ?

Une toiture végétale permet d’améliorer aussi l’isolation thermique

Comment isoler sa toiture plate grâce aux végétaux. Écologique et esthétique, la toiture verte est performante en matière d’isolation. Il est possible de le faire vous-même. Mais des règles sont à respecter…

De nos jours, la nature a aussi sa place sur les toits. La toiture est la source de déperdition de l’énergie la plus importante. Une toiture végétale permet d’améliorer aussi l’isolation thermique. Le tapis végétal de la toiture favorise en outre le développement d’une faune et d’une flore. Des plantes vivaces locales y sont plantées, souvent des mousses et des orpins.

Une toiture végétale ne s’improvise pas. Car les quelques centimètres de terre et substrat pèsent sur l’ossature, particulièrement en cas de pluie. Il faut donc demander conseil à un professionnel (architecte ou ingénieur architecte) pour vérifier que la toiture est capable de supporter le surpoids de la toiture verte choisie : de 30 kg/m2 pour une toiture extensive (80% des toitures végétalisées actuelles sont de ce type) à plus de 400 kg/m² pour un véritable jardin. La pente de la toiture doit être au minimum de 1,5 cm par mètre pour permettre l’écoulement des eaux de pluie.

Pour le reste, vous pourrez placer vous-même dans l’ordre

- Un pare-vapeur
- Une isolation continue, sans interruption donc.
- Une membrane d’étanchéité (qui dit végétation dit humidité) avec couche de protection résistante aux racines.
- Un filtre géotextile non-tissé
- De la terre, du substrat végétal, des gravillons.

Quel est l’intérêt d’une telle toiture ? Répétons : l’isolation en est la première vertu. Quand le soleil tape, le sol végétal absorbe une grande partie de la chaleur. Ce qui limite l’emploi de climatisation. A contrario, en hiver, cette isolation naturelle conserve la chaleur intérieure. Une toiture classique peut monter en été à 70 °C pour descendre bien en-dessous de 0 °C en hiver. Un toit vert demeure à une température oscillant entre 10 et 25 °C, limitant de la sorte déperditions de chaleur et hausses de température.

Cette technique est finalement connue depuis des siècles en Scandinavie ou chez les Inuits. Les toitures végétales permettent aussi une excellente isolation acoustique, en particulier dans le voisinage d’un aéroport ou d’industries bruyantes. Enfin, ces toitures sont des refuges pour la biodiversité. Elles réduisent grandement le ruissellement des eaux vers les égouts.

Le coût de placement ? Tout dépend de divers facteurs dont l’accessibilité. Disons, à la grosse louche, à partir de 50 € le m². Soulignons encore que la pose peut être simplifiée. Il existe des systèmes qui se composent de deux couches. Elles se déroulent facilement, un peu comme du gazon en rouleau. Elles se composent d’un premier substrat et d’une seconde couche de rouleaux de sedums, une plante communément appelée orpin.
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