Energies négatives et positives

wallonie namur

La part du chauffage de la consommation d’énergie d’un ménage wallon.

C’est un des secteurs qui témoigne d’une progression sensible de la consommation depuis 1990 (près de 7%). La part du chauffage est très significative, elle représente 54% de la consommation d’énergie d’un ménage wallon.


Il faut savoir qu’en Région wallonne près de 45% des logements datent d’avant 1945 et 70% sont antérieurs à 1970 (Source Institut National des Statistiques – données 2001). Ces logements ont été construits à une époque où peu de personnes se souciaient de l’isolation des bâtiments, du rendement des systèmes de chauffage et encore moins des énergies renouvelables.


Toujours selon l’INS-données 2001, on dénombrait 1.330.996 logements en Wallonie, dont 391.979 sans double vitrage, 465.405 partiellement avec double vitrage et 483.634 (1,35 millions pour l’ensemble de la Belgique) dont la toiture n’est pas isolée.


Améliorer la performance énergétique de ces logements est un défi de taille, mais c’est aussi une source d’opportunités environnementales, économiques et sociales.

- Environnementales : plus de 25% des émissions de CO2 de combustion proviennent des logements et des autres bâtiments. Selon la Confédération de la Construction, si on isole convenablement la moitié du parc de logements en Belgique d’ici 2020, on arrivera à réduire les émissions de CO2 en provenance des bâtiments de 15%.

- Economiques : toujours selon la Confédération de la Construction, cela créerait plus de 20.000 emplois d’ici 2020. Ce sont des emplois peu délocalisables. Le coefficient multiplicateur du secteur du logement est très important (1,5). C’est un total de 16,2 emplois directs et indirects qui sont générés (ou maintenus) en moyenne par chaque million d’euros investi en travaux de construction ou de rénovation de logements. Agir sur la performance énergétique des logements reste la meilleure façon de réduire durablement sa facture énergétique et de se mettre à l’abri des fluctuations des cours du pétrole.

- Sociales : la diminution de la facture énergétique entraîne l’augmentation du pouvoir d’achat. Une politique volontariste en matière de performance énergétique des bâtiments s’accompagne de créations d’emploi.

Pour encourager les citoyens à améliorer la performance énergétique de leur logement, le ministre wallon de l’Energie, André Antoine, a mis en place un plan d’action pluriannuel de primes énergies. (www.energie.wallonie.be ou les Guichets de l’Energie au 078/15.15.40). Ce plan n’a cessé de rencontrer un succès croissant puisque de 7.400 primes octroyées en 2004, le chiffre avancé pour 2008 est de plus de 60.000 primes.


Le dispositif des primes couvre une large panoplie d’investissements : audit énergétique, isolation, remplacement du simple vitrage, placement de pompes à chaleur, ventilation double flux, primes pour les nouveaux logements inférieurs à K45, prime pour les maisons passives…


Conscient que tout le monde ne dispose pas de fonds propres en suffisance pour réaliser les travaux d’économie d’énergie, le Gouvernement wallon, à l’initiative du ministre du Logement et de l’Energie, André Antoine, met en place un système d’éco-prêts à taux zéro.


Dès le 1er janvier, les ménages dont les revenus ne dépassent pas 43.800 € (brut imposable), majorés de 2.150 € par enfant à charge pourront bénéficier d’un prêt à taux zéro sur 7 ou 10 ans pour financer des travaux économiseurs d’énergie. Ces prêts seront accordés par le Fonds du Logement et par la Société Wallonne du Crédit Social, après la réalisation d’un audit énergétique.


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